jeudi 30 août 2012

Youpi !!

 

Les semences de variétés traditionnelles ne peuvent plus être commercialisées

http://www.rtbf.be/info/societe/detail_les-semences-de-varietes-traditionnelles-ne-peuvent-plus-etre-commercialisees?id=7809281

La Cour de Justice de l’Union Européenne a confirmé le 12 juillet dernier l'interdiction de commercialiser les semences de variétés traditionnelles et diversifiées qui ne sont pas inscrites au catalogue officiel européen. Ecolo propose une réforme de la réglementation, qualifiée d'"absurde".
Des associations comme Kokopelli ou Semailles se retrouvent dans l’illégalité: elles préservent et distribuent ces semences.
Pourtant, il suffirait d'inclure ces variétés anciennes au catalogue officiel pour les commercialiser en toute légalité. Seulement voilà, elles se trouvent dans le domaine public et après 20 ans, si personne ne les a réinscrit au catalogue, elles en sortent. Il faut pour cela payer assez cher, explique Catherine Andrianne de Semailles. "A cause de cette réglementation, il y a plus de 80% de la biodiversité qui a disparu", dit-elle.
Il ne suffit pas de payer pour inscrire une semence au catalogue officiel, il faut aussi que l'espèce réponde aux critères de Distinction, Homogénéité, Stabilité (DHS). Ces critères sont discriminants, selon Kokopelli, "puisqu’ils impliquent que les semences soient… très peu variées. Seules des variétés hybrides F1 ou des variétés lignées, quasi cloniques, répondent à ces critères, qui ont été établis dans le seul but d’augmenter la productivité selon des pratiques industrielles".
Malgré un assouplissement de ces critères pour les variétés dites de conservation, ceux-ci restent inadaptés pour les variété traditionnelles. Pour Nature & Progrès et les défenseurs des semences paysannes, "cette décision est un contresens historique grave qui s’apparente à un déni de la sélection végétale réalisée par l’être humain depuis 10 000 ans".
Certains producteurs alternatifs comme Semailles ne comptent pas arrêter la commercialisation de leurs semences, qu'ils considèrent comme un produit vivant et non un produit d'usine.
L'industrie, elle défend les variétés nouvelles: la réglementation permet de garantir le financement de la recherche. Pour le Prof. Bernard Bodson de Gembloux Agro Bio Tech ULg, les variétés issues de la recherche sont plus résistantes et plus productives.
De là à parler de concurrence déloyale, il y a peut-être un pas à ne pas franchir... On pourrait pourquoi pas classer les anciennes variétés au patrimoine naturel sans que cela ne gêne la création de nouvelles variétés plus standardisées pour les agriculteurs.
Ecolo réagit
"Ecolo, comme de nombreuses organisations agricoles et environnementales, juge pour l'heure cette réglementation parfaitement contraire à la sauvegarde de notre biodiversité et aux intérêts des cultivateurs. L'absurde rigidité du catalogue officiel des semences commercialisables menace en effet de nombreuses semences anciennes et semble tout simplement taillée sur mesure pour les quelques grandes multinationales du secteur", selon un communiqué.
Le parti écologiste entend "marquer son soutien plein et entier aux nombreuses associations qui, à l'instar de Kokopelli, luttent pour la sauvegarde de variétés anciennes ou locales, et permettent de nous offrir ainsi une alimentation variée et de qualité au quotidien". Ecolo compte peser au niveau européen et au niveau national pour faire modifier la législation.

L'ortie


Un documentaire trés bien fait, qui nous change d'autres trucs mystico-bobos habituels.
Avec notament les interventions de François Couplan et de Claude & Lydia Bourguignon.

A noter, la mauvaise foi du gros con (qui comme par hasard ressemble à Plenel !!) censé representer l'etat.
Même pas peur, même pas honte.

Hé, et si de la peinture tombe dans une riviére ? Et si de la javel tombe dans une riviére ? Et si du Mediator tombe dans une riviére, vendu !!?

lundi 20 août 2012

mercredi 15 août 2012

Bernie-les-mains-rouges

J’ai un peu la nausée, je viens de lire cet article de BHL.
Cette raclure d’éponge à nettoyer les bidets, qui a pourtant du sang sur les mains (mais pas le courage de faire quoi que ce soit de physique, juste d’envoyer les autres à sa place) y détaille les étapes de son plan jugé par son cerveau, imparable, pour rendre les gens plus heureux en Syrie.

Ce salaud travaille activement à la ruine d’un pays (un pays après une guerre sort toujours ruiné), la misère, la fabrication de veuves et d’orphelins. Il porte une coupe de champagne à ses lèvres, allongé sur son bain de soleil dans son rad de Djerba, et se relit. Il juge son style, essaye une phrase, puis une autre pour finalement revenir à la première.
Il travaille à sa légende. Tout le temps, jour et nuit.
Certains en se levant se demandent ce qu’ils peuvent faire pour Israël (beaucoup moins depuis une cellule de prison), Berni-les-mains-rouges se demande ce qu’il peut faire pour lui-même.
Israël n’est que son employeur.

Pendant ce temps la chez nous, les autres salauds relaient l’info et les cyniques cyniquent
On le sait bien que ce n’est pas pour la démocratie, mais il faut bien du pétrole. Il faut bien qu’on aille bosser.
Nos moteurs ne roulent plus à l’essence mais au sang. Admettons.
Il faudra peut-être un jour, tout comme on a l’empreinte écologique, avoir une « empreinte sanglante » sur ce que nous consommons.

Notre société est comme un train lancé à vive allure. Personne ne sait ou on va, tous croisent les doigts, et nul ne songe à tirer le signal d’alarme pour faire le point.

Des gens vont mourir pour que certains –certains, pas la majorité – s’en mette plein les poches. Et les cyniques trouvent ça normal et le justifient par le fait d'assurer leur train de vie, c’est à dire être esclaves d’un boulot et de dettes !!

Mais personne ne se pose de question sur la pertinence d’alimenter des moteurs avec de la décomposition de dinosaures, ressource limitée et dont le cours, forcément, atteint des sommets. Jusqu’au moment béni par les compagnies ou il y en aura tellement peu que ce seront-elles qui pourront librement fixer le prix.
On y viendra.
Personne ne songe à reclammer autre chose, un autre mode d’energie. On laisse tranquilement faire la science. Oh, un jour ça ira mieux.

La tète dans le guidon, occupés à ne pas se faire bouffer par un autre esclave, personne ne pense à remettre en cause ce vieux système du moteur à combustion au pétrole.
C’est plus facile de penser qu’il FAUT intervenir en Syrie.

En attendnat, des gens vont mourir parce qu’on est trop lâches pour se révolter.

mardi 14 août 2012

vendredi 3 août 2012

Mulch vivant

Autre expérience, j’ai décidé de faire du mulch dans mes pots d’arbres fruitiers avec de l’engrais vert. Vivant, donc.
J’ai donc disposé des pierres, à la fois pour emmagasiner la chaleur, alourdir le tout, et couvrir le sol. Et planté de la phacélie.

La phacélie est réputée mellifère et jolie, et c’est vrai. Elle a la cote avec tout ce qui est jaune et noir et ailé.
Même si, comme on peut le voir ici, elle a aussi du laisser aller, aucune tenue, aucune dignité. Elle se repend comme vous et moi sur le canapé un lendemain de cuite.


Je l’ai volontairement trop laissé pousser, afin qu’elle fleurisse (et se reproduise), mais dés que les fleurs seront fanées, fini la coupe de hippie, ce sera bien dégagé sur les tempes et la nuque.



L’intérêt de cette combinaison est multiple. Etant mellifère, elle attire les insectes susceptibles de polliniser l’arbre fruitier dont elle dépend (qui est, je vous le rappelle, la vedette, ici un murier).
Ensuite, si je ne mets rien, je vais me retrouver avec des cons de pissenlits, si j’ai de la chance. Autant choisir ce qui va couvrir mon pot, et que ce ne soit pas trop moche.
Enfin, lorsque j’aurai coupé la phacélie (et aurai paillé le pot avec sa dépouille), ses racine serviront à nourrir les bactéries du sol. Et donc à l’aérer.

A noter que ce genre de plantes ayant tendance à se ressemer facilement, je n’ai pas tenté l’expérience en pleine terre, pour mieux contenir la bête le cas échéant.

Le baron de Mulch (ausen)




Pour de nombreuses raisons, vous ne devriez pas laisser le sol nu. Que ce soit en pot ou en pleine terre.

Il faut le couvrir avec du mulch. Comme pour le tennis, c’est un mot français qui nous revient tout anglicisé.

Le mulch est donc une couverture (ou paillage) du sol, avec de nombreux matériaux. En fait, ça va surtout dépendre de ce que vous avez sous la main.
De la paille, de la tonte d’herbe, du bois déchiqueté (ce qu’on appelle le BRF, bois raméal fragmenté), des feuilles mortes, mais aussi du carton (de préférence sans trop d’encre dessus), des pierres ou des cailloux, du plastique, etc. Vous le voyez, rien de franchement restrictif.
En ce qui concerne les végétaux, il vous faudra préalablement vous assurer de ne rien mettre qui contienne des graines, afin d’éviter que cela ne se ressème.

Bon, ok, mais pourquoi faire ?
Les avantages sont nombreux.

- Ca conserve l’humidité du sol. De fait, on a moins besoin d’arroser. L’eau filtre, mais l’évaporation est retardée. Ca permet une certaine moiteur.

- Ca active et aide la vie microbiologique. Toutes les petites bébêtes qui n’aiment pas, mais alors pas du tout le soleil, sont mieux à l’ombre. Vivons heureux, vivons cachés.

- Comme ça prive le sol de lumière, ça évite que de la vie y germe spontanément : ça vous évitera de désherber.

- Dans le cas ou vous utilisez des matériaux biodégradables, ça nourrit le sol en plus. Ce point à lui seul peut suffire, mais il est plus spécifique au BRF.

- Ca évite l’érosion des sols. Le mulch imbibé d’eau va se comporter comme la serviette de plage laissée en boule sur le transat. L’eau de pluie ou d’arrosage ne va plus ruisseler sur le sol et le laver de ses nutriments, ou le vent le dessécher. C’est le mulch qui va tout prendre. Et comme il se biodégrade …

- Si vous utilisez des pierres, ca sert de piège à chaleur (la pierre emmagasine la chaleur du soleil et la restitue ensuite) mais aussi de planque à vers de terre : soulevez une pierre quand il fait chaud, qu’est-ce qu’on y trouve ?

Et ainsi de suite.



Engrais verts

Je suis en train d’essayer de comprendre et d’apprivoiser les engrais verts.

Dans le cas de figure ci-dessous, j’utilise surtout la capacité à travailler le sol par le biais des racines. En gros, faire travailler la nature et ne pas se fatiguer.
L’idée est la suivante : des plantes appelées aussi plantes pionnières qui vont creuser le sol avec leurs racines. Une fois fauchées, les racines vont se faire grignoter par le sol et laisser la trace de leurs sillons.
Comme quand vous enfoncez vos doigts dans le sable et que vous les retirez ensuite.

J’ai récupéré sur mon terrain une partie assez endommagée, car les anciens habitants avaient des chevaux. C’était leur ring.
Du coup, sol très sec et surtout tassé.





Rien n’y poussait, et quand il pleuvait, il y avait des flaques pendant plusieurs jours. En outre, le sol à cet endroit est enfoncé de plusieurs cm comme on peut le voir.

Un fond d’herbe a été jeté, puis de la luzerne et de la bourache.
Comme il a bien plu cet été, ça a du favoriser  l’expérience.

Ca c’était fin mai.
Depuis, j’ai tondu au moins trois fois.
Et voici ce matin.



Tout le long de l’été, j’ai vu la différence) grâce aux sondages que j’effectue. Bien sur, une saison ne suffit pas à rattraper les dégâts. Mais la structure superficielle du sol s’est améliorée (remarquez, de la ou elle était partie, ça ne pouvait aller que mieux). Par contre, au delà d’un ou deux cm de profondeur, ça reste de la pierre, pas d'illusion.

L’eau de pluie est absorbée.
Le sol est couvert, favorisant ainsi le développement de la vie microbienne.



Bien sur, je pense que pour retrouver un sol "comme neuf", il me faudra des années (sans intervention humaine), au moins une ou deux. Peut-être même que le tassement ne sera jamais rectifié ?
Mais je suis convaincu qu’en plantant des espèces aux racines de plus en plus profondes, d’années en années, on arrivera vite à une exploitation.